La poésie de Houellebecq

Aborder la poésie de Michel Houellebecq n’est pas une tâche facile, car si le Houellebecq romancier suscite pour le moins la polémique, que dire alors du poète ? Au-delà des controverses qu’elle appelle inévitablement, cette poésie mérite qu’on essaie de la lire d’un point de vue simplement critique.

Dans le cadre du colloque Les « voix » de Michel Houellebecq, organisé à Lausanne par Raphaël Baroni et Samuel Estier, j’ai ainsi voulu confronter une certaine pratique du poème houellebecquien avec une réflexion – explicite ou non – sur la poésie, notamment pour mettre en lumière le paradoxe d’une écriture qui se veut « lyrique » alors qu’elle n’est traversée par aucune forme d’altérité crédible. C’est d’ailleurs peut?être là une dimension essentielle à l’origine de toute l’œuvre de Houellebecq : l’impossibilité pour le « je » de se fonder dans le regard d’un autre alors que le monde est pourtant posé dans une altérité radicale.

Ma contribution, « La poésie et son autre: Rester vivant et les limites du solipsisme », est publiée en ligne sur le site Fabula.

Diderot: le temps des peintres

Le colloque Diderot et le temps s’est tenu à Aix-Marseille en 2013 puis à Lausanne en 2014, en marge de l’exposition Le Goût de Diderot, organisée par le Musée Fabre de Montpellier et la Fondation de l’Hermitage, à Lausanne. Stéphane Lojkine, Adrien Paschoud et Barbara Selmeci Castioni sont les éditeurs scientifiques des actes.

Ma contribution au colloque, « Le temps des peintres. Diderot dans la matière de Chardin », montre que la peinture – art de l’espace par excellence – permet en fait à Diderot de penser le temps de manière originale, et cela à partir de la matière picturale de Chardin, dans le Salon de 1763. Cet article développe une réflexion que j’ai poursuivie dans Ecrire le regard. L’esthétique de la Modernité en question et dans Diderot et la peinture.

Publié dans Stéphane Lojkine, Adrien Paschoud et Barbara Selmeci Castioni (dir.), Diderot et le temps, Aix-en-Provence, Presses Universitaires de Provence, coll. Textuelles, 2016, p.255-264.

Mallarmé et la musique

Cet article est le fruit d’une réflexion partagée lors de deux journées d’étude, la première organisée en octobre 2013 à Berne par Xavier Dayer et prolongée en mars 2015 à Rennes par Antoine Bonnet et Pierre-Henry Frangne, autour de Mallarmé et la musique.

Dans cet article, intitulé « Une pensée du langage », je montre comment la musique – en particulier celle de Wagner – aide Mallarmé à réfléchir à sa propre activité poétique et l’oblige finalement à remettre en question son esthétique.

Publié dans Antoine Bonnet et Pierre-Henry Frangne (dir.), Mallarmé et la musique, la musique et Mallarmé. L’écriture, l’orchestre, la scène, la voix, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, coll. Aesthetica, 2016, p.48-58.