Il a été demandé aux étudiants de révéler, au travers d’une lecture en creux de dystopies urbaines représentées dans le cinéma, ce qui tend à être considéré – dans l’imaginaire occidental – comme susceptible de correspondre à une ville « de qualité » puis de montrer en quoi ce qui a été scénarisé comme un avenir probable et qui alimente un discours antiurbain n’est pas une fatalité.
La représentation de la ville proposée par la science-fiction est marquée par des caractéristiques paysagères et sociétales récurrentes et fortement corrélées:
- la promiscuité,
- la verticalité,
- le contrôle social,
- la violence,
- la ségrégation socio-spatiale,
- la difficulté d’accès à la nature (p.e. eau, végétal).
- etc.
Les étudiants devaient répondre à plusieurs questions:
- Quelles sont les ambiances urbaines d’un point de vue esthétique (cadre, couleurs, etc.)?
- Quelles sont les formes urbaines mises en évidence?
- Quid des espaces publics?
- Quelles mobilités?
- Quelles en sont les (non-)qualités respectives?
- Qui détient le pouvoir? En quoi les rapports de pouvoir influencent-ils l’organisation socio-spatiale de la ville et l’accès à la centralité?
- Quelle place faite à la nature (présence, accès)?
- En quoi ces caractéristiques urbaines sont-elles porteuses d’apories/ d’injustices?
- A quoi ces apories/injustices conduisent-elles (révolution, fuite, anéantissement, etc.)?
- En quoi l’urbanisme tel qu’il se pratique fait-il espérer qu’une ville « sans qualité » n’est pas une fatalité? (densité sans promiscuité, préservation de la nature en ville, lutte contre la fragmentation, intensité sans verticalité, etc.)