Voilà un autre cliché qui n’est pas si éloigné de la vie vécue: l’omniprésence du foot dans la vie sociale masculine de l’Italie. La semaine dernière j’ai participé à deux colloques à Bologne et à Milan. À la fin des travaux, un collègue réfléchissait sur la possibilité de se rendre au stade de San Siro pour voir au moins une partie du match entre Inter Milan et je ne sais plus quelle équipe avant le dîner en commun. Mercredi soir un autre collègue nous a quittés juste après le « Secondo » pour voir Barcelone- Inter à la télé. Je ne me souviens pas d’avoir vécu cela dans d’autres pays – mais peut-être les collègues étaient déjà partis avant, ou étaient plus discrets.
Dans le bus, dans le métro, dans la rue, partout le calcio est très présent comme argument de discussion. J’ai l’impression que les hommes ici parlent de foot comme chez-nous ils parlent d’ordinateurs, de portables ou de nouvelles technologies. En même temps, c’est un argument qui permet un échange presqu’égalitaire entre membres des couches les plus diverses : de l’ouvrier au manager, du professeur au paysan, il n’y a presque personne qui ne puisse s’exprimer sur cet argument.
Même dans la musique, dans les arts, le football n’est pas absent. Ici, dans la capitale, « Grazie Roma » – dans le sens de l’A.S.Roma, le club de foot – d’Antonello Venditti est encore une sorte d’hymne local…
https://www.youtube.com/watch?v=kVxs-ngkCUU