En 2019 et 2020, prises d’image et de son pour le film d’Alice Aterianus, Une vraie danseuse ne peut pas setenir.
Hélène est danseuse. Elle a quitté le Sénégal pour vivre en Europe, afin d’y mener sa carrière. Mais au Sénégal comme en Europe, elle doit faire face à une difficile reconnaissance, comme femme et comme danseuse. Comment continuer à danser tout en étant une femme respectée des siens ? Comment se faire une place en Europe et au Sénégal, en restant elle-même dans ces deux espaces ? Hélène navigue entre ces deux mondes, grâce à la danse et pour la danse.
Projet archéologique de Tel Shikhin 2018 : livre-photo (auto-édition)
Lorsqu’en juillet 2017, le Professeur David Hamidovic m’a invité à participer à ce qui allait être ma première campagne de fouilles archéologiques sur le site de Tel Rekhesh en Galilée, c’était non seulement pour fouiller, mais aussi pour réaliser un film d’une quinzaine de minutes visant à promouvoir le développement de l’archéologie au sein de la Faculté de théologie et de sciences des religions de l’Université de Lausanne. Si, à première vue, la communication et l’archéologie sont éloignées de ma spécialité qui est l’anthropologie visuelle, il s’est avéré après coup qu’observer, participer et filmer des chercheurs et chercheuses sur un chantier de fouilles, pouvait devenir aussi un terrain de recherche à part entière pour un anthropologue maniant alternativement caméra et truelle.
Un tel terrain de recherche étant plutôt inhabituel, voire même inexploré pour les adeptes de ma discipline, c’est donc avec un certain enthousiasme que j’ai accepté de participer à ma deuxième campagne en 2018 sur le site de Tel Shikhin avec, cette fois-ci, un appareil photo. Cette nouvelle immersion entre archéologie et anthropologie fut non seulement l’occasion de me familiariser avec des techniques de fouilles différentes de celles employées à Tel Rekhesh, mais aussi d’éduquer un peu plus mon regard et ma sensibilité d’anthropologue-photographe aux pratiques et aux ambiances archéologiques ”. Qu’est-ce qui est visuellement important sur un chantier de fouilles archéologiques ? Quel type d’images sont produites, conservées ou publiées par les archéologues ? Comment apprend-on à produire des “ images archéologiques, comment sont-elles utilisées, quelles sont les normes à respecter, quelle est l’influence de ces images sur la recherche et sur celles et ceux qui les regardent, etc. ? Autant de questions qui, je l’espère, trouveront des réponses au fil des saisons auxquelles je participerai.
Quoi qu’il en soit, ce livre-photo n’est pas un recueil d’images techniques et scientifiques des méthodes de fouilles ou de présentation des artéfacts mis à jour durant la saison. Il se veut plutôt une chronique visuelle de notre séjour en Galilée, un récit en image de la vie quotidienne d’une équipe plurinationale (Israël, Etat-Unis d’Amérique et Suisse) composée par d’éminents spécialistes et des étudiant·e·s venu·e·s découvrir les joies et les difficultés du métier d’archéologue. Enfin, ce livre-photo, tiré seulement à quelques exemplaires, a été aussi pour moi l’occasion d’expérimenter un dispositif numérique grand public d’auto-édition, pour non seulement valoriser le travail que nous avons accompli, mais aussi afin de partager notre expérience avec celles et ceux qui ont participé ou soutenu le projet initié par le professeur David Hamidovic.
Projet archéologique de Tel Rekhesh
Accompagné d’une équipe d’étudiant·e·s ainsi que d’une équipe de tournage audiovisuel (Gregory Boutboul et Francis Mobio), le Professeur David Hamidovic s’est rendu durant le mois d’août 2017 sur le chantier de fouilles archéologiques du Tel Rekhesh, à l’est de la Galilée inférieure. Les fouilles archéologiques précédentes au sommet du Tel Rekhesh ont mis au jour des restes du début de la période romaine, notamment une petite pièce carrée de 9 mètres de côté. Celle-ci dispose de bancs en pierre de taille en calcaire. Elle est présumée être une synagogue rurale, privée, datant des Ier-IIe siècles de notre ère. L’ensemble du site est probablement à cette époque une grande ferme appartenant à une famille juive, comme le laissent penser la vaisselle en pierre et les lampes à huile typiques qui y ont été trouvées. L’importance de cette première découverte a déjà eu un retentissement mondial. En effet, il s’agit de la première synagogue découverte dans la campagne galiléenne, à l’époque de Jésus, à quelques kilomètres à l’est de Nazareth. Seules des synagogues urbaines, à Magdala ou Gamla, ont été découvertes à ce jour. Cette fouille a pour but de mettre en lumière la vie des Juifs ruraux dans la Galilée de Jésus. Cette expérience de terrain à laquelle ont participé David Hamidovic, Marie Dunand, Francis Mobio et Apolline Thromas de l’UNIL a été organisée en partenariat avec le Kinnereth College of Galilee, avec le soutien de la Faculté de théologie et de sciences des religions (FTSR), de l’Institut romand de sciences bibliques (IRSB) et de la Fondation pour l’enseignement du judaïsme à l’UNIL (FEJUNIL).
Urban, Rural and IndigenousRituals Practices un Mexico
Projet présenté par la Prof. Silvia Mancini dans le cadre de l’appel à projets 2015 Seed Money Grants Project For Latin America, lancé par l’EPFL en lien avec les programmes bilatéraux soutenus par le Secrétariat d’État pour l’Éducation, la Recherche et l’Innovation.
Après avoir obtenu son financement, le projet a débuté le 1er octobre 2015. Ses partenaires institutionnels sont : l’Université de Lausanne (Prof. S. Mancini) ; l’Universidad Iberoamericana, Mexico City (Prof. D. Robicheaux) ; le Colegio de San Luis Potosì (Prof. A. Gutierrez del Angel).
Le pèlerinage indien (yatra) comme expérience sensible : le cas de Puri, site du « seigneur du monde » Jagannath
Raphaël Rousseleau, Francis Mobio (UNIL-IRCM)
Jagannath ou le « seigneur du monde » est une forme locale du dieu panindien Krishna/Vishnu, honorée dans le temple dePurien Odisha (Inde de l’Est). La particularité de sa forme – une statue de bois fruste, avec de gros yeux peints – a fait beaucoup spéculer sur ses origines possibles (bouddhistes, tantriques, tribales, etc.). Quoi qu’il en soit, ses influences variées font de lui un dieu à dimension universelle, attirant des fidèles de toute l’Inde orientale et bien au-delà (Rajasthan, Népal, mais aussi Japon, Etats-Unis, etc.). Cet aspect est d’autant plus présent que le dieu sort chaque année de son temple pour se ‘donner à voir’ dans la grande rue de sa ville, sur un char de bois géant, tiré par ses fidèles.
Vidéo : immersion dans la foule du Jagannath Festival de Puri (juillet 2015)
Love in Shimla : document vidéo, rencontre avec des touristes indiens dans la Shimla
Lire photo : Jagannath expérience : présentation et galerie (publication en cours)
Filmer la fête. Tensions visuelles entre Carnaval et fête de Pawkar Raymi à Peguche (Otavalo, Andes équatoriennes)
Jérémie Voirol (UNIL-SSP-LACS) et Francis Mobio (UNIL-FTSR-IRCM)
Depuis les années 1980, les mouvements autochtones en Équateur prennent de l’importance, devenant petit à petit des acteurs politiques incontournables au niveau national. D’abord focalisés sur la terre et les droits autochtones, ils commencent à revendiquer une « culture » propre et à œuvrer vers ce qu’ils appellent une « revitalisation » de celle-ci. Dans cette optique, on voit l’émergence de nouvelles fêtes (principalement sous forme de festivals) qui viennent s’ajouter au calendrier festif annuel ou le concurrencer.
Le but de ce projet est de filmer deux fêtes : le Pawkar Raymi, issu de la dynamique évoquée ci-dessus et le Carnaval ; tout deux se déroulent aux mêmes dates et s’entremêlent dans le village de Peguche. L’objectif est de montrer les tensions et l’articulation pratique entre des activités privilégiant le sérieux de la revitalisation culturelle – sérieux qui sert de légitimation à la « culture » autochtone – et d’autres qui mettent l’accent sur des dimensions ludiques, voire transgressives.
Dessin (encre et mine de plomb) chalets de montagne et piscine
Des lignes, des couleurs » n’est pas seulement un film vidéo ni un portrait de 11 minutes réalisé sur un artiste Lausannois. C’est en fait une rencontre, une collaboration, un projet artistique et une somme d’enchaînements logiques ou liés au hasard et aux accidents de l’existence. Pour l’ethno-vidéographe Francis Mobio, ce film fait partie d’un processus qui a permis d’actualiser un idéel ethnographique. En effet, pour les protagonistes du projet, ce fut l’occasion de partager, de s’enrichir mutuellement de leurs parcours respectifs et de réaliser un projet commun : participer à la Biennale 2015 du musée de l’Art Brut de Lausanne (Architecture / curatrice Pascale Janneret).
Culture et symbolisme civils versus culture et symbolisme religieux dans la Cuba contemporaine
Silvia Mancini, Francis Mobio, Amélie Study (IRCM-UNIL)
par la FTSR et le Département Interfacultaire d’Histoire et de Sciences des Religions de l’UNIL, ce projet se propose deux objectifs principaux.D’abord, cartographier la situation politico-religieuse de la Cuba contemporaine, et ce à partir des années 1990. A cette époque, une modification de la Constitution cubaine a lieu concernant le statut de l’État qui se transforme de «république socialiste athée» en une «république socialiste laïque». Depuis lors, un changement sensible de la position de cet État voit le jour, face aux diverses et multiples formes de cultes et de pratiques religieuses répandues dans le pays. Ce changement touche aussi bien les Églises instituées que les diverses mouvances et organisations à vocation spirituelle non ecclésiales.Ensuite, interroger les formes et le statut pratico-politique de la ‘religion civique’ (à savoir, les symboles ; les commémorations collectives ; les récits fondateurs ; les liturgies publiques et privées célébrant les valeurs et l’éthique révolutionnaires, etc.). Toutes ces formes expressives de la ‘religion civile’ sont cultivées par le gouvernement révolutionnaire en place à travers des dispositifs institutionnels précis, tels que les universités, l’école, les comités de défense de la révolution (CDR), la muséographie, la presse et les arts multiples florissant dans le pays.
Dans ce ‘programme-cadre’, un des volets a consisté en une observation directe, moyennant l’outil audiovisuel, du mode de fonctionnement d’une institution rattachée au Ministère de la Culture. Il s’agit du Centro Pablo de la Torriente Brau, dont la vocation est de valoriser certains secteurs artistiques et d’en promouvoir la créativité. Ce centre, outre coordonner divers types d’activité créative (art digital, photographie, poésie, cinéma, publications de textes de nature mémorielle et testimoniale), constitue aujourd’hui, à la Havane, le vecteur majeur de promotion et de diffusion de la ‘Nueva trova’, ode ironique des dysfonctionnements du pays.
1324×36 : Rencontre avec le photographe Luc Chessex (extrait du film)
Cuba Tambien : film documentaire réalisé en collaboration avec le Centro cultural Pablo de la Torriente Brau de la Havane. Il a été présenté en 2012 au Festival « Cine Povre » de Gibara (Cuba)
Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) organisées par l’Église catholique à Madrid
Recherche menée en collaboration avec Laurent Amiotte Suchet et Alexandre Grandjean durant les Journées Mondiales de la Jeunesse à Madrid en 2011.
Fichier PDF de la communication-performance présentée au Festival Les Bobines du Sacré à Lyon : « Les JMJ et les météores : auto-ethnographie sensible d’une journée au Quatre Vents » (F. Mobio).