Littérature et réalité
Dans le prolongement de mes derniers ouvrages, je cherche à réfléchir à une reconfiguration du « réel » et de la « réalité » au XIXème siècle, notamment à partir de Baudelaire. Au-delà de ce que l’on appelle habituellement le « réalisme », un nouveau rapport au réel et à la connaissance se fait jour, au milieu du XIXème siècle, dans l’écriture et par l’écriture, qui implique une nouvelle manière de voir le réel – une nouvelle épistémologie du regard en conflit notamment avec le daguerréotype puis la photographie.
Un ouvrage publié en 2019 aux éditions Galilée, L’écriture du réel. Baudelaire et le réalisme scriptural, traite de cette question et en particulier de l’émergence, chez Baudelaire et Flaubert, de ce que j’appelle le « réalisme scriptural ».
Théories esthétiques
Dans une perspective croisant esthétique philosophique et théorie littéraire, j’aborde la question du rapport entre littérature, peinture et musique. A partir d’une réflexion sur la critique d’art de Diderot et de Baudelaire, j’ai proposé une redéfinition de la Modernité (Écrire le regard. L’esthétique de la Modernité en question, Paris, Hermann, 2010) visant à articuler poétique, esthétique et épistémologie. Je prolonge cette réflexion dans des articles sur Baudelaire, Mallarmé et les théoriciens de l’esthétique de la fin du XIXème siècle, de même que dans un ouvrage paru en janvier 2015 chez Galilée : Diderot et la peinture.
Littérature et critique
En m’appuyant sur mon séminaire de Master, qui propose aux étudiant-e-s une approche « méta-critique » les incitant à interroger leur propre rapport aux savoirs, j’ai entrepris une réflexion sur l’évolution de la relation texte-critique. En prenant pour point de départ l’œuvre de Sainte-Beuve, j’essaie ainsi de retracer l’évolution des différentes conceptions de la littérature et de la figure de l’auteur jusqu’à aujourd’hui.
Plusieurs articles ont été publiés et 6 Mémoires de Master ont déjà été défendus dans cette perspective.
Littérature et altérité
Mon expérience de l’enseignement, notamment à des étudiants allophones, m’incite à questionner la notion d’ « altérité » dans la langue, en particulier telle qu’elle se construit au contact du texte littéraire. Cette réflexion s’inscrit dans le prolongement des travaux de Vincent Descombes sur la « question du sujet ».
Plusieurs articles abordent cette problématique, parmi lesquels « Montaigne: l’écriture de soi pour penser l’altérité« , « Littérature et altérité: un art de vivre poét(h)ique« , « La poésie et son autre: Rester vivant et les limites du solipsisme« , etc.