Le Déjeu d’Alexandre Voisard

Seconde édition, entièrement revue, de l’ouvrage paru en 2008 chez Zoé. L’oeuvre d’Alexandre Voisard est l’une des plus riches et variées de la littérature romande contemporaine. Le Déjeu, publié en 1997 chez Campiche, est un livre charnière, qui creuse une double veine essentielle: la quête personnelle et l’interrogation sur les pouvoirs de l’écriture.

Le retour de l’auteur

Dans le cadre du numéro consacré à l’année 1980 par Gilles Philippe et Jérôme Meizoz, je montre à partir de quelques textes d’Yves Bonnefoy – tirés de L’origine de la parole –  comment la « mort de l’auteur » proclamée par Barthes et Foucault est dépassée et renversée dans une nouvelle perspective qui fait de l’auteur l’ultime trace qui demeure de l’effacement du texte.

Cet article publié dans le numéro 312 de la revue Etudes de lettres est consultable à l’adresse: https://doi.org/10.4000/edl.2407

Le musée invisible d’Yves Bonnefoy

Dans l’ouvrage Quand les écrivains font leur musée…, Catherine Mayaux a réuni une vingtaine d’études sur les représentations ou l’imaginaire muséographique d’écrivains de la fin du XIXème siècle à l’époque contemporaine. Il s’agissait notamment d’interroger la manière dont la réflexion sur le musée croise les préoccupations d’un écrivain et interagit avec sa création.

Ma contribution, intitulée « Le musée invisible d’Yves Bonnefoy. « Les découvertes de Prague » et le sens du passé », traite en particulier de l’écriture du musée chez Yves Bonnefoy dans un texte en prose tiré de Rue traversière et autres récits en rêve (Poésie/Gallimard, 1992). Confronté à l’impossibilité de décrire l’altérité du passé, des tableaux et du musée de Prague, l’écriture du poète réussit en revanche  à rendre admirablement compte de leur effacement dans les mots. L’écriture du musée se substitue ainsi à toute forme de description de celui-ci.

Publié dans Catherine Mayaux (dir.), Quand les écrivains font leur musée…, Bruxelles, Peter Lang, coll. Littératures de langue française, 2017, p.137-147.

 

La poésie de Houellebecq

Aborder la poésie de Michel Houellebecq n’est pas une tâche facile, car si le Houellebecq romancier suscite pour le moins la polémique, que dire alors du poète ? Au-delà des controverses qu’elle appelle inévitablement, cette poésie mérite qu’on essaie de la lire d’un point de vue simplement critique.

Dans le cadre du colloque Les « voix » de Michel Houellebecq, organisé à Lausanne par Raphaël Baroni et Samuel Estier, j’ai ainsi voulu confronter une certaine pratique du poème houellebecquien avec une réflexion – explicite ou non – sur la poésie, notamment pour mettre en lumière le paradoxe d’une écriture qui se veut « lyrique » alors qu’elle n’est traversée par aucune forme d’altérité crédible. C’est d’ailleurs peut?être là une dimension essentielle à l’origine de toute l’œuvre de Houellebecq : l’impossibilité pour le « je » de se fonder dans le regard d’un autre alors que le monde est pourtant posé dans une altérité radicale.

Ma contribution, « La poésie et son autre: Rester vivant et les limites du solipsisme », est publiée en ligne sur le site Fabula.

Une écriture pour la vie (hommage à Jean-Claude Pinson)

La revue Nu(e) a consacré fin 2016 un numéro spécial à Jean-Claude Pinson (no 61, coordonné par Lise Michel). Les essais sur la poésie (notamment contemporaine), sur la poéthique, ainsi que les poèmes de Pinson sont mis à l’honneur par une quinzaine d’articles, agrémentés de nombreux inédits du poète.

Ma contribution,  « Une écriture pour la vie », rend brièvement hommage et à l’homme et à l’œuvre, pour ce qu’ils ont d’exemplaire à mes yeux.

Publié dans Lise Michel (dir.), Jean-Claude Pinson, revue Nu(e) no61, Nice, octobre 2016, p.91-94.