Le Déjeu d’Alexandre Voisard

Seconde édition, entièrement revue, de l’ouvrage paru en 2008 chez Zoé. L’oeuvre d’Alexandre Voisard est l’une des plus riches et variées de la littérature romande contemporaine. Le Déjeu, publié en 1997 chez Campiche, est un livre charnière, qui creuse une double veine essentielle: la quête personnelle et l’interrogation sur les pouvoirs de l’écriture.

Le retour de l’auteur

Dans le cadre du numéro consacré à l’année 1980 par Gilles Philippe et Jérôme Meizoz, je montre à partir de quelques textes d’Yves Bonnefoy – tirés de L’origine de la parole –  comment la « mort de l’auteur » proclamée par Barthes et Foucault est dépassée et renversée dans une nouvelle perspective qui fait de l’auteur l’ultime trace qui demeure de l’effacement du texte.

Cet article publié dans le numéro 312 de la revue Etudes de lettres est consultable à l’adresse: https://doi.org/10.4000/edl.2407

Littérature et altérité

L’enseignement de la littérature, notamment en France, est au centre de nombreux débats depuis les années 2000. A partir de l’enseignement de la poésie, à l’université, en Suisse romande, dans une perspective FLE – soit une marginalité clairement revendiquée, j’essaie de mettre en lumière une nouvelle conception de l’altérité, fondée sur une dimension poét(h)ique.

Le premier vers de « Zone », dans Alcools, est ainsi exemplaire de cette poét(h)ique de la lecture. Publié dans le numéro 22 de la revue Fabula lht, cet article, intitulé « Littérature et altérité: un art de vivre poét(h)ique »,  est consultable en ligne: http://www.fabula.org/lht/22/buchs.html

L’Écriture du réel. Baudelaire et le réalisme scriptural

Le milieu du XIXe siècle est marqué par une crise de la réalité, qui va notamment se cristalliser autour de l’émergence du daguerréotype puis de la photographie, qui donnera l’illusion d’une reproductibilité mécanique et industrielle du réel. Cette crise de la réalité est avant tout une crise de l’image, et une œuvre, une écriture en particulier – celle de Baudelaire – va en incarner tous les enjeux, qui dépassent de beaucoup ce que l’on appelle communément le « réalisme ».

Ce sont ces enjeux que je traite dans L’Écriture du réel. Baudelaire et le réalisme scriptural, Paris, Galilée, coll. Lignes fictives, 2019.

 

 

Le musée invisible d’Yves Bonnefoy

Dans l’ouvrage Quand les écrivains font leur musée…, Catherine Mayaux a réuni une vingtaine d’études sur les représentations ou l’imaginaire muséographique d’écrivains de la fin du XIXème siècle à l’époque contemporaine. Il s’agissait notamment d’interroger la manière dont la réflexion sur le musée croise les préoccupations d’un écrivain et interagit avec sa création.

Ma contribution, intitulée « Le musée invisible d’Yves Bonnefoy. « Les découvertes de Prague » et le sens du passé », traite en particulier de l’écriture du musée chez Yves Bonnefoy dans un texte en prose tiré de Rue traversière et autres récits en rêve (Poésie/Gallimard, 1992). Confronté à l’impossibilité de décrire l’altérité du passé, des tableaux et du musée de Prague, l’écriture du poète réussit en revanche  à rendre admirablement compte de leur effacement dans les mots. L’écriture du musée se substitue ainsi à toute forme de description de celui-ci.

Publié dans Catherine Mayaux (dir.), Quand les écrivains font leur musée…, Bruxelles, Peter Lang, coll. Littératures de langue française, 2017, p.137-147.

 

La poésie de Houellebecq

Aborder la poésie de Michel Houellebecq n’est pas une tâche facile, car si le Houellebecq romancier suscite pour le moins la polémique, que dire alors du poète ? Au-delà des controverses qu’elle appelle inévitablement, cette poésie mérite qu’on essaie de la lire d’un point de vue simplement critique.

Dans le cadre du colloque Les « voix » de Michel Houellebecq, organisé à Lausanne par Raphaël Baroni et Samuel Estier, j’ai ainsi voulu confronter une certaine pratique du poème houellebecquien avec une réflexion – explicite ou non – sur la poésie, notamment pour mettre en lumière le paradoxe d’une écriture qui se veut « lyrique » alors qu’elle n’est traversée par aucune forme d’altérité crédible. C’est d’ailleurs peut?être là une dimension essentielle à l’origine de toute l’œuvre de Houellebecq : l’impossibilité pour le « je » de se fonder dans le regard d’un autre alors que le monde est pourtant posé dans une altérité radicale.

Ma contribution, « La poésie et son autre: Rester vivant et les limites du solipsisme », est publiée en ligne sur le site Fabula.

Une écriture pour la vie (hommage à Jean-Claude Pinson)

La revue Nu(e) a consacré fin 2016 un numéro spécial à Jean-Claude Pinson (no 61, coordonné par Lise Michel). Les essais sur la poésie (notamment contemporaine), sur la poéthique, ainsi que les poèmes de Pinson sont mis à l’honneur par une quinzaine d’articles, agrémentés de nombreux inédits du poète.

Ma contribution,  « Une écriture pour la vie », rend brièvement hommage et à l’homme et à l’œuvre, pour ce qu’ils ont d’exemplaire à mes yeux.

Publié dans Lise Michel (dir.), Jean-Claude Pinson, revue Nu(e) no61, Nice, octobre 2016, p.91-94.

 

Mallarmé et la musique

Cet article est le fruit d’une réflexion partagée lors de deux journées d’étude, la première organisée en octobre 2013 à Berne par Xavier Dayer et prolongée en mars 2015 à Rennes par Antoine Bonnet et Pierre-Henry Frangne, autour de Mallarmé et la musique.

Dans cet article, intitulé « Une pensée du langage », je montre comment la musique – en particulier celle de Wagner – aide Mallarmé à réfléchir à sa propre activité poétique et l’oblige finalement à remettre en question son esthétique.

Publié dans Antoine Bonnet et Pierre-Henry Frangne (dir.), Mallarmé et la musique, la musique et Mallarmé. L’écriture, l’orchestre, la scène, la voix, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, coll. Aesthetica, 2016, p.48-58.