Penser le consentement avec Albert Camus. « Noces »: une poéthique du « care »

Co-écrit avec Stéphanie Pahud, ce chapitre fait converser littérature et éthiques du care à partir du constat selon lequel la recherche d’un équilibre entre révolte et consentement parcourt toute l’œuvre d’Albert Camus et plus singulièrement Noces, recueil d’essais publié en 1939.

Ce chapitre est publié dans l’ouvrage Consentir. Pour une éthique interdisciplinaire du consentement, dirigé par Nadja Eggert, Stéphanie Pahud et Camille Roelens chez Labor et Fides en juin 2025. Article consultable en ligne: https://www.laboretfides.com/wp-content/uploads/2025/01/PDF_FNS_Consentir.pdf

Prologue à une herméneutique impossible: « Une Saison en enfer » et la traversée du sens

Issu d’une communication faite dans le cadre du colloque « Les Enfers: allers et retours » organisé par Alessandra Rolle et Olivier Thévenaz à l’université de Lausanne en novembre 2019, cet article propose une lecture des quelques lignes ouvrant Une Saison en enfer. Je montre notamment comment Rimbaud court-circuite toute possibilité d’interprétation et rend donc son texte littéralement illisible.

Une version revue et étendue de cette communication figure dans mon Trois pensées du langage. Montaigne, Descartes et Rimbaud dans l’altérité de l’écriture (Paris, Hermann, col. Fictions pensantes, 2024).

Article publié en ligne en décembre 2024 sur Fabula Colloques

Trois pensées du langage. Montaigne, Descartes et Rimbaud dans l’altérité de l’écriture.

Montaigne, Descartes et Rimbaud ont fait entendre dans l’écriture
ce que l’écriture passe sous silence : une pensée du langage qui est en
même temps une pensée contre le langage. C’est du cœur de l’altérité – du monde, du lecteur comme de la littérature – que les Essais, le Discours
de la méthode
et le Prologue d’Une Saison en enfer donnent ainsi à
lire l’histoire de l’avènement, du règne puis de la mise à mort du sujet.

Url de l’éditeur: https://www.editions-hermann.fr/livre/trois-pensees-du-langage-arnaud-buchs

Voir, puis réduire la musique au silence. Baudelaire et Mallarmé dans le sillage de Diderot

Baudelaire et Mallarmé, dans le sillage de Diderot, ont fait de la musique un paradigme essentiel pour penser le rapport entre les arts en général et la portée de la poésie en particulier. La musique permet notamment de mesurer l’effet émotif du récepteur, poussé à son paroxysme chez les deux poètes.

Cet article s’inscrit dans l’ouvrage issu du colloque Les cordes vibrantes de l’art, organisé en 2018 à Paris par Nathalie Kremer et Sarah Nancy. Les actes sont publiés par les Presses universitaires de Rennes (https://pur-editions.fr/product/5392/les-cordes-vibrantes-de-l-art)

Le positivisme de Taine

Au moment où l’œuvre de Taine semble sortir de l’oubli, il n’est sans pas inutile de s’interroger sur sa dimension épistémologique, notamment dans son rapport à la littérature. L’ « Introduction » de la monumentale Histoire de la littérature anglaise (1863) montre ainsi combien les catégories du positivisme échouent dans leur visée de fonder une nouvelle science de l’homme.

Article publié dans la revue Poétique no 190 (2021/2) sous le titre « Le positivisme de Taine au miroir de la littérature. Une science de l’homme sans objet ni sujet », consultable en ligne.

Le Déjeu d’Alexandre Voisard

Seconde édition, entièrement revue, de l’ouvrage paru en 2008 chez Zoé. L’oeuvre d’Alexandre Voisard est l’une des plus riches et variées de la littérature romande contemporaine. Le Déjeu, publié en 1997 chez Campiche, est un livre charnière, qui creuse une double veine essentielle: la quête personnelle et l’interrogation sur les pouvoirs de l’écriture.

Le retour de l’auteur

Dans le cadre du numéro consacré à l’année 1980 par Gilles Philippe et Jérôme Meizoz, je montre à partir de quelques textes d’Yves Bonnefoy – tirés de L’origine de la parole –  comment la « mort de l’auteur » proclamée par Barthes et Foucault est dépassée et renversée dans une nouvelle perspective qui fait de l’auteur l’ultime trace qui demeure de l’effacement du texte.

Cet article publié dans le numéro 312 de la revue Etudes de lettres est consultable à l’adresse: https://doi.org/10.4000/edl.2407

Littérature et altérité

L’enseignement de la littérature, notamment en France, est au centre de nombreux débats depuis les années 2000. A partir de l’enseignement de la poésie, à l’université, en Suisse romande, dans une perspective FLE – soit une marginalité clairement revendiquée, j’essaie de mettre en lumière une nouvelle conception de l’altérité, fondée sur une dimension poét(h)ique.

Le premier vers de « Zone », dans Alcools, est ainsi exemplaire de cette poét(h)ique de la lecture. Publié dans le numéro 22 de la revue Fabula lht, cet article, intitulé « Littérature et altérité: un art de vivre poét(h)ique »,  est consultable en ligne: http://www.fabula.org/lht/22/buchs.html

L’invention du réel

L’invention de la photographie, dans la première moitié du XIXème siècle, a eu une grande influence sur la littérature et sur les Beaux-Arts, largement documentée par la critique. Dans cet article, je m’intéresse à une autre perspective, qui met plutôt en lumière ce que j’appelle la « reconfiguration du réel » impliquée par le daguerréotype puis la photographie. En proposant un accès « direct » à la réalité, l’image photographique ouvre en effet une nouvelle ère qui change fondamentalement notre rapport au réel. Un nouveau « partage du réel » se fait alors jour, qui va impliquer une crise du langage dont il n’est d’ailleurs pas certain que nous soyons sortis. Cette crise du langage est au cœur de mon ouvrage L’Écriture du réel. Baudelaire et le réalisme scriptural (Paris, Galilée, coll. Lignes fictives, 2019).

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« L’invention du réel. Photographie et crise du langage au milieu du XIXème siècle », dans Poétique no 183, 2018, p. 39-52.