Trois pensées du langage. Montaigne, Descartes et Rimbaud dans l’altérité de l’écriture.

Montaigne, Descartes et Rimbaud ont fait entendre dans l’écriture
ce que l’écriture passe sous silence : une pensée du langage qui est en
même temps une pensée contre le langage. C’est du cœur de l’altérité – du
monde, du lecteur comme de la littérature – que les Essais, le Discours
de la méthode
et le Prologue d’Une Saison en enfer donnent ainsi à
lire l’histoire de l’avènement, du règne puis de la mise à mort du sujet.

Url de l’éditeur: https://www.editions-hermann.fr/livre/trois-pensees-du-langage-arnaud-buchs

Lire la métaphore: une expérience de l’altérité

Partant de mon expérience de l’enseignement de la poésie de langue française à des étudiants allophones, cet article réfléchit à l’articulation de la métaphore et de l’altérité.

Cet article est publié dans l’ouvrage dirigé par Stéphanie Pahud et Magali Cécile Bertrand, FLE: français langue en expérience(s), Etudes de lettres no 323, Université de Lausanne, 2024, p. 109-126. Article consultable en ligne: https://journals.openedition.org/edl/7217

Voir, puis réduire la musique au silence. Baudelaire et Mallarmé dans le sillage de Diderot

Baudelaire et Mallarmé, dans le sillage de Diderot, ont fait de la musique un paradigme essentiel pour penser le rapport entre les arts en général et la portée de la poésie en particulier. La musique permet notamment de mesurer l’effet émotif du récepteur, poussé à son paroxysme chez les deux poètes.

Cet article s’inscrit dans l’ouvrage issu du colloque Les cordes vibrantes de l’art, organisé en 2018 à Paris par Nathalie Kremer et Sarah Nancy. Les actes sont publiés par les Presses universitaires de Rennes (https://pur-editions.fr/product/5392/les-cordes-vibrantes-de-l-art)

Montaigne: l’écriture de soi pour penser l’altérité

Le souci de l’autre, chez Montaigne, est constant, les figures de l’altérité sont d’une extraordinaire richesse. Et pourtant, Montaigne est surtout connu pour être l’écrivain de soi. Mais le « soy » de Montaigne, comme le Journal de voyage et les Essais, est en fait traversé par l’altérité. Cet article vise alors à montrer comment Montaigne, en particulier dans les Essais, va écrire puis penser l’autre à partir de soi.

Cet article figure dans l’ouvrage dirigé par Olga Kulagina et Anna Maziarczyk intitulé Penser, écrire et traduire l’altérité / Thinking, Writing and Translating Otherness, publié dans Lublin Studies in Modern Languages and Literature vol 45, no 4 (2021), consultable en ligne: https://journals.umcs.pl/lsmll/issue/view/698/showToc

Le positivisme de Taine

Au moment où l’œuvre de Taine semble sortir de l’oubli, il n’est sans pas inutile de s’interroger sur sa dimension épistémologique, notamment dans son rapport à la littérature. L’ « Introduction » de la monumentale Histoire de la littérature anglaise (1863) montre ainsi combien les catégories du positivisme échouent dans leur visée de fonder une nouvelle science de l’homme.

Article publié dans la revue Poétique no 190 (2021/2) sous le titre « Le positivisme de Taine au miroir de la littérature. Une science de l’homme sans objet ni sujet », consultable en ligne.

Le Déjeu d’Alexandre Voisard

Seconde édition, entièrement revue, de l’ouvrage paru en 2008 chez Zoé. L’oeuvre d’Alexandre Voisard est l’une des plus riches et variées de la littérature romande contemporaine. Le Déjeu, publié en 1997 chez Campiche, est un livre charnière, qui creuse une double veine essentielle: la quête personnelle et l’interrogation sur les pouvoirs de l’écriture.

Le retour de l’auteur

Dans le cadre du numéro consacré à l’année 1980 par Gilles Philippe et Jérôme Meizoz, je montre à partir de quelques textes d’Yves Bonnefoy – tirés de L’origine de la parole –  comment la « mort de l’auteur » proclamée par Barthes et Foucault est dépassée et renversée dans une nouvelle perspective qui fait de l’auteur l’ultime trace qui demeure de l’effacement du texte.

Cet article publié dans le numéro 312 de la revue Etudes de lettres est consultable à l’adresse: https://doi.org/10.4000/edl.2407

Littérature et altérité

L’enseignement de la littérature, notamment en France, est au centre de nombreux débats depuis les années 2000. A partir de l’enseignement de la poésie, à l’université, en Suisse romande, dans une perspective FLE – soit une marginalité clairement revendiquée, j’essaie de mettre en lumière une nouvelle conception de l’altérité, fondée sur une dimension poét(h)ique.

Le premier vers de « Zone », dans Alcools, est ainsi exemplaire de cette poét(h)ique de la lecture. Publié dans le numéro 22 de la revue Fabula lht, cet article, intitulé « Littérature et altérité: un art de vivre poét(h)ique »,  est consultable en ligne: http://www.fabula.org/lht/22/buchs.html

L’Écriture du réel. Baudelaire et le réalisme scriptural

Le milieu du XIXe siècle est marqué par une crise de la réalité, qui va notamment se cristalliser autour de l’émergence du daguerréotype puis de la photographie, qui donnera l’illusion d’une reproductibilité mécanique et industrielle du réel. Cette crise de la réalité est avant tout une crise de l’image, et une œuvre, une écriture en particulier – celle de Baudelaire – va en incarner tous les enjeux, qui dépassent de beaucoup ce que l’on appelle communément le « réalisme ».

Ce sont ces enjeux que je traite dans L’Écriture du réel. Baudelaire et le réalisme scriptural, Paris, Galilée, coll. Lignes fictives, 2019.