Penser le consentement avec Albert Camus. « Noces »: une poéthique du « care »

Co-écrit avec Stéphanie Pahud, ce chapitre fait converser littérature et éthiques du care à partir du constat selon lequel la recherche d’un équilibre entre révolte et consentement parcourt toute l’œuvre d’Albert Camus et plus singulièrement Noces, recueil d’essais publié en 1939.

Ce chapitre est publié dans l’ouvrage Consentir. Pour une éthique interdisciplinaire du consentement, dirigé par Nadja Eggert, Stéphanie Pahud et Camille Roelens chez Labor et Fides en juin 2025. Article consultable en ligne: https://www.laboretfides.com/wp-content/uploads/2025/01/PDF_FNS_Consentir.pdf

Trois pensées du langage. Montaigne, Descartes et Rimbaud dans l’altérité de l’écriture.

Montaigne, Descartes et Rimbaud ont fait entendre dans l’écriture
ce que l’écriture passe sous silence : une pensée du langage qui est en
même temps une pensée contre le langage. C’est du cœur de l’altérité – du monde, du lecteur comme de la littérature – que les Essais, le Discours
de la méthode
et le Prologue d’Une Saison en enfer donnent ainsi à
lire l’histoire de l’avènement, du règne puis de la mise à mort du sujet.

Url de l’éditeur: https://www.editions-hermann.fr/livre/trois-pensees-du-langage-arnaud-buchs

Montaigne: l’écriture de soi pour penser l’altérité

Le souci de l’autre, chez Montaigne, est constant, les figures de l’altérité sont d’une extraordinaire richesse. Et pourtant, Montaigne est surtout connu pour être l’écrivain de soi. Mais le « soy » de Montaigne, comme le Journal de voyage et les Essais, est en fait traversé par l’altérité. Cet article vise alors à montrer comment Montaigne, en particulier dans les Essais, va écrire puis penser l’autre à partir de soi.

Cet article figure dans l’ouvrage dirigé par Olga Kulagina et Anna Maziarczyk intitulé Penser, écrire et traduire l’altérité / Thinking, Writing and Translating Otherness, publié dans Lublin Studies in Modern Languages and Literature vol 45, no 4 (2021), consultable en ligne: https://journals.umcs.pl/lsmll/issue/view/698/showToc

Littérature et altérité

L’enseignement de la littérature, notamment en France, est au centre de nombreux débats depuis les années 2000. A partir de l’enseignement de la poésie, à l’université, en Suisse romande, dans une perspective FLE – soit une marginalité clairement revendiquée, j’essaie de mettre en lumière une nouvelle conception de l’altérité, fondée sur une dimension poét(h)ique.

Le premier vers de « Zone », dans Alcools, est ainsi exemplaire de cette poét(h)ique de la lecture. Publié dans le numéro 22 de la revue Fabula lht, cet article, intitulé « Littérature et altérité: un art de vivre poét(h)ique »,  est consultable en ligne: http://www.fabula.org/lht/22/buchs.html

L’Écriture du réel. Baudelaire et le réalisme scriptural

Le milieu du XIXe siècle est marqué par une crise de la réalité, qui va notamment se cristalliser autour de l’émergence du daguerréotype puis de la photographie, qui donnera l’illusion d’une reproductibilité mécanique et industrielle du réel. Cette crise de la réalité est avant tout une crise de l’image, et une œuvre, une écriture en particulier – celle de Baudelaire – va en incarner tous les enjeux, qui dépassent de beaucoup ce que l’on appelle communément le « réalisme ».

Ce sont ces enjeux que je traite dans L’Écriture du réel. Baudelaire et le réalisme scriptural, Paris, Galilée, coll. Lignes fictives, 2019.