Dans l’ouvrage Quand les écrivains font leur musée…, Catherine Mayaux a réuni une vingtaine d’études sur les représentations ou l’imaginaire muséographique d’écrivains de la fin du XIXème siècle à l’époque contemporaine. Il s’agissait notamment d’interroger la manière dont la réflexion sur le musée croise les préoccupations d’un écrivain et interagit avec sa création.
Ma contribution, intitulée « Le musée invisible d’Yves Bonnefoy. « Les découvertes de Prague » et le sens du passé », traite en particulier de l’écriture du musée chez Yves Bonnefoy dans un texte en prose tiré de Rue traversière et autres récits en rêve (Poésie/Gallimard, 1992). Confronté à l’impossibilité de décrire l’altérité du passé, des tableaux et du musée de Prague, l’écriture du poète réussit en revanche à rendre admirablement compte de leur effacement dans les mots. L’écriture du musée se substitue ainsi à toute forme de description de celui-ci.
Publié dans Catherine Mayaux (dir.), Quand les écrivains font leur musée…, Bruxelles, Peter Lang, coll. Littératures de langue française, 2017, p.137-147.